Solitude...

Cela faisait des heures que Victor tentait de rejoindre le désert de Meihav, empêché par le vent violent, par les nombreuses collines qu'il fallait franchir : trois heures, trois heures c'étaient écoulé depuis qu'il avait vu les ruines de son enfance. Une chaleur de colère et de tristesse avait envahi son coeur, malgrès son calme précédent. Tournant le dos à son passé une fois encore, il descendait vers le sud, là où la solitude lui permetterai de se reposer, et d'oublier...
La nuit tomba relativement vite, à bout de force, la fatigue l'envahi aussitot, il s'écroula à terre, affamé, haineux et en colère, et s'endormi...
La fatigue était telle, qu'il ne sût si le temps était glacial ou chaud, il ne ressentit aucun de deux scorpions passer sur lui sans le repérer heureusement, bien que vivre ne servait à rien dans un monde où votre mort est oublié, ainsi que votre vie passé.
Entre cauchemars et rêves, il se réveilla en sursaut à l'aube, saissisant un serpent par tête, la brisant sous ses doigts, de légers filets de sang coulère le long de son bras. Après s'être débarrassé de la tête de l'animal plein de poison à l'aide d'un caillou tranchant, il dépeça l'animal et avala la chair de ce-dernier. Ce rapide et non-rassasiant repas ne l'empêcha pas de reprendre la route, la longue route de ce désert infernal et interminable.
La mi-journée approchant, le soleil était à son point culminant, la chaleur environant les 50°C, Victor n'était pas loin de s'effondrer une fois encore, mais il ne pouvait lacher à ce moment, il n'avait pas survécu un quart de siècle pour mourir ici. Il s'asseya à l'ombre d'un chameau mort il n'y a pas longtemps, amoché par certains vautours qui attendaient à présent la chair de Victor. Ce dernier arracha malgrès lui, des morceaux de viande du pauvre animal qu'il enfourna dans sa bouche, le sang encore présent, le bas de son visage en fut couvert après s'être, cette fois-ci, rassasié.
Reprenant enfin la route, il marcha jusqu'à la nuit tombé, moins fatigué que la nuit précédente, il sentit à présent le froid glacial du désert jusque dans ses os, mais il parvint à s'endormir, à nouveau affamé...

... Cette nuit passa sans encombre, aussitot réveillé, il reprit le chemin du sud, il pouvait sentir que le vent changeait, une odeur de civil, un endroit urbain. Il en était assez loin, encore une heure ou deux de marche, mais il avait toute la journée, et non spécialement l'envie de revoir une trace de vie de ce misérable peuple.
Sous la faim, Victor aperçu un chameau, au loin, mais vivant, s'abrevant à ce qui devait être une oasis, il y couru aussi vite que ses jambes le pouvaient encore, sauf qu'une fois arrivé, cela n'était qu'un mirage, un mirage, qui comme tous mirages, reproduit une image réelle à quelques kilomètre de là. Grâce à ses connaissances sur la reflection des mirage, il trouva d'où pouvait venir cette réalité à quelques mètres près.
Quelques vingtaine de minutes après, il aperçut un gigantesque fleuve, mais aucune trace de ce chameau, surement c'était-il allait plus loin, cela n'empêche, il y bu une bonne quantité d'eau bien que salé. Se relevant, un nuage de sable se dissipa, révélant une immense cité. Ses forces lui revinrent, même si cela signifiait qu'il y est de la vie, il y trouverai surement à manger. Victor se mit à y accourir après avoir traversé le fleuve à la nage contre un courant si fort malgrès tout...