Topic commun

Une brume légère couvrait les rues de Dalaign, une sorte de fumée blanche et fine. Le soleil ne pointait pas encore réellement derrière l’horizon : on ne voyait que les couleurs rosées d’un levé de soleil. Celles-ci rendaient le paysage étrange et prenant. Sur les pavés de la capital de Castellon une fine rosée brillait. Quelques personnes allaient et venaient, commençant les préparatifs du grand marché annuel. Le lendemain, à la même heure le commerce battrait son plein, les cris des marchands seraient omniprésent, bousculant l’habituelle tranquillité. Mais pour le moment presque tout est endormi. Un peu plus loin, lorsque l’on sort des immense murailles de la ville une vue magnifique s’impose au regard. Les plaines immenses à pertes d’horizons. L’herbe de ses plaines, doucement secouée par les vents tièdes du matin faisait des vagues. L’impression donnée était celle d’une immense mer verte agitée d’une petite houle jaune. Le soleil commençait à pointait rajoutant au tableau une couleur rouge plus marquée. Les quelques nuages présents dans le ciel étaient d’un pourpre sanglant, mais beau à voir. Le vert l’ocre, le rouge et le doré se mêlaient dans une symphonie de couleur. Au loin, on pouvait voire une harde de chevaux, en train de s’abreuver à une petite marre reflétant le ciel. Entourés d’une aura de lumière les chevaux semblaient presque magiques. Le temps s’était arrêté pour permettre à l’univers même d’observer ce moment fantastique qui se modifiait de seconde en seconde. Une lumière plus vive, plans blanche remplaça l’autre. L’herbe paraissait maintenant verte claire, tellement claire qu’on pouvait la croire transparente, prête à disparaitre si on la touchait. Quelques nuages vinrent barrer le ciel bleu, faisant apparaitre au sol de larges tâches sombres, des ombres immenses, déposée sur l’herbe avec délicatesse. Quelque part à quelques kilomètres une soudaine pluie se déclara. Le soleil qui perçait toujours les nuages de sa lumière vive créa un arc-en-ciel fragile. Il flottait dans l’air comme une illusion instable, un rêve impossible à attraper. Un vent un peu plus fort se leva, ramena des nuages dans le ciel. La couche nuageuse, à présent épaisse recouvrait l’ensemble du ciel. La luminosité baissa fortement. La belle clarté doré laissa place à une atmosphère maussade, grise, et verte foncée. Quelques oiseaux blancs passaient en dessous des nuages, les perçant parfois de leurs longues ailes.
Les murailles étaient luisantes, verdâtres à cause de la pluie. Bien que l’averse fût assez drue, il y avait un bon nombre de personne dans les rues de la ville maintenant en pleine activité. Les boutiques étaient ouvertes, et certains marchands vantaient leurs marchandises à haute voix. Les gens se pressaient dans les artères de la ville : les grandes rues où il y avait les boutiques les plus connues. S’arrêter là où on le voulait était presque dur : le flot de personne qui circulait était si puissant qu’il vous emportait sans difficulté. On pouvait voire les femmes se bousculer pour acheter les produits les plus frais et ceux de meilleur qualité. Des cris de disputes montaient, deux personnes s’étaient rencontrer violemment, deux marchands voisins vendaient les mêmes articles. Les rumeurs allaient de bon train à cet heure, passant de personne en personne avec la plus grande facilité. Il suffisait d’une seconde pour se faire une mauvaise réputation, il suffisait d’une minute pour déclencher un duel ou un combat à main nu.
Une rue montait le long d’une petite pente. Elle était pavée avec des dalles bien droites, bien blanches par rapport à celles que l’on pouvait trouver dans les rues en contrebas. En haut de cette petite côte se tenait le château du comte de Castellon. Un homme fort riche et assez égocentrique. Le château : une bâtisse un peu plus noble que les autres, et bien plus grande que n’importe quel hôtel particulier. Une autre particularité de la demeure c’était les petits jardins qui s’étendaient au pied des murs. Accoudé à l’une des fenêtres on pouvait humer des odeurs de thym de romarin et d’autres aromates forts agréable. Les bruits de la rue se répercutaient à l’intérieur de la demeure, qui était elle-même agitée par son propre fonctionnement. Les allés-venus des différents serviteurs donnaient lieu à une ambiance propre à une maison bourgeoise. Si on s’éloignait de cette maison central et qu’on allait dans les quartiers les plus reculés de la ville, ceux avec les rues étroites, ceux qui étaient serrés contre les murailles on trouvait une ambiance tout à fait différente. Il n’y avait que quelques personnes qui empruntaient les ruelles boueuses. Entre autres quelque femmes à la profession indécente, et certains des habitants les moins riches de la cité, partant faire la manche au coin des rues les plus parcouru. Un calme inquiétant régnait ici, comme si les bas-quartiers restaient en silence pour ne pas réveiller une bête horrible qui dormirait dans les égouts de la ville. Une bête immonde ? En quelque sorte : quelque part dans les dédales nauséabonds, dans les tuyaux rempli de bout, se rassemblaient déjà les membres les plus actifs de la Griffe Mortelle. Que faisaient-ils ? Aucun habitant de cette ville ne vous répondra. Tous les ignorent, aucun ne se mêle de leurs affaires. Si on trouvait l’une des salles de réunions secrètes on pourrait voire des gens habillés d’armure noire se distribuant des tâches. Tâches funèbres à remplir sur l’ensemble de ma région : meurtres, mise en scène, assassinat, vole de grosse envergure ou encore invocation de démon dans tel ou tel lieu important. On ne pouvait rien contre ces assassins mystérieux : ils étaient si discrets. On ne les voyait pas dans la nuit même s’ils marchaient à vos côtés. Ils ne sortaient jamais le jour. Personne n’avait jamais vu leur visage. Certaines rumeurs des pires disaient qu’ils seraient tous des démons projetant d’envahir Earthnowais. D’autres disaient qu’ils n’étaient que des ombres, des morts-vivants venu passer un message : tuer les impies ou quelque chose de tel. Bien sûr ces rumeurs qui allaient de bon train on ne les entendait quand dans les auberges quand les gens étaient plus qu’engourdis par l’alcool fort qu’ils avaient avalé. Seul l’aubergiste demeurait silencieux. Celui-ci préférait ne rien dire pour ne pas recevoir le coup ultime qui détruirait sa vie…
Dans nos quartiers malfamés maintenant que les mendiants avaient déserté l’endroit, sortaient quelques autres personnes à l’apparence tout à fait digne. S’ils étaient là, c’est juste parce que leur manque d’argent était cruel et que rien n’était mise en place pour pouvoir les aider. De toute manière : une ou deux vie de moins sur plus d’un millions… Cela avait-il réellement une importance ? De toute manière tant que l’empereur ou le comte n’y voyaient aucun problème rien n’allait être fait.
Sur la place principale de la ville on préparait des chevaux. Certains gardes parcouraient la ville sur le dos de leur monture pour plus de sécurité et pour couvrir plus rapidement tout l’ensemble de leur ronde de garde. Les chevaux de la garde étaient vêtus d’armures légères, qui protégeaient leurs flancs, leur croupe, et leurs épaules. Il y avait aussi quelques grands propriétaires terriens qui s’apprêtaient à aller visiter leurs fermes. Les préparatifs étaient rapides. Les hommes montèrent à cheval et passèrent par les portes de la ville à présent grandes ouvertes. Elles laissaient passer des paysans venus vendre leurs produits. L’agitation était à son comble aux alentours de 10h. les cris se faisaient encore plus fort…

[A vos postes mes chers amis =)]