Retour à la capitale

Arrivée depuis plus de deux heures à Blackcastle, Guilaad était à présent à la recherche d'un lieu tranquille pour se reposer. Elle entra dans la taverne ouvrant les portes d'un geste doux mais fort. Les portes claquèrent sur les murs, soulevant un peu de poussière. Elle posa son regard hautain sur l'intérieur. Des tables rondes étaient disposées au hasard sur un sol de dalles rouges. La crasse était omniprésente dans la pièce. La poussière formait de haut tas sur le sol, les murs anciennement blancs semblaient plus noirs qu'autre chose. Elle s'avança entre les hommes souls. La longue cape qui couvrait ses épaules et la capuche rabattue sur son visage lui permettaient de garder son identité secrète et de ne pas se faire accoster. Elle s'approcha du comptoir : une sorte de longue table toute en hauteur : un bar sur lequel était accoudé deux trois clients qui discutaient avec le tavernier. Elle posa ses deux mains sur le bois du meuble et regarda l'homme dans les yeux.
"-Je cherche une chambre pour la nuit...
-Je ne peut me permettre d'accueillir quelqun dont on ne vois pas le visage, comme vous..."
Guilaad ennuyé baissa les yeux en signe de compréhension et mit à bas sa capuche, dévoilant son visage. Le tavernier eut un air surpris de se trouver face à une femme. Il lui donna le prix d'une chambre, et après qu'elle ait payé il la guida jusqu'à celle-ci lui remettant la clée. Guilaad resta longuement dans sa chambre à écouter les gens parler en dessous, puis descendit boire un verre.

Kemelvor avait prêté peu d'attention à la personne qui était entrée mais tourna la tete vers elle en entendant le tavernier lui demander de montrer son visage.Il soupira en voyant que la confiance avait déserté depuis certainement longtemps car au point de vouloir scruter le fond des pensées de l'inconnu d'en face par un simple regard lui paraissait déplacé.La méfiance était compréhensible après certains évenement mais elle devait aussi gênante, pesante.
Il reprit la discussion après avoir détourné la tete de la jeune femme,ne tenant pas à la dévisager comme pas mal des hommes saouls. Il finit par se taire en observant la salle d'un oeil critique puis il remarqua qu'elle était redescendu. Il l'observa calmement, un peu intriguée de voir une femme seule dans un endroit pareil...
*Ce n'est pas courant surtout dans ce coin là de la ville...c'est peu sûre en ce moment et la plupart des hommes ont certainement les idées mal tournées une fois qu'ils ont trop bu...*
Il soupira en secouant doucement la tete et finit sa consommation en se disant qu'elle avait interet à faire attention vu le regard des hommes saouls.

Guilaad, maintenant assise dans un coin sombre de la pièce adressait de temps en temps des regard froid aux hommes se tenant vers elle. Elle semblait tel un loup replié sur lui même, grognant pour repousser un intrus dans son espace vital. Elle releva la tête, et regarda droit dans les yeux l'homme le plus proche. Il blanchit soudainement en voyant son regard noir.
"-Mon dieu c'est un vampire ! C'est femme est un vampire !"
Guilaad n'esquissa pas un mouvement. Elle garda son calme, ne laissant transparaitre aucune emotion. Elle le regarda un peu plus douce.
"-Allons allons... Vous avez trop bu monsieur, vous ferez peut être mieux de rentrer chez vous avant la nuit... Vous savez les rues ne sont plus sûres... Quelqun... Pourrait vous trancher la gorge..."
Elle le regarda de nouveau dans les yeux et esquissa un petit sourire. Ses lèvres rouges se tirèrent vers le haut l'espace d'un instant, découvrant sa dentition blanche et parfaite. Guilaad se leva, et referma le livre qu'elle tenait depuis le début entre ses mains. Elle finit de boire l'alcool fort qu'elle avait commandé et sortit rabattant sa capuche sur son visage. Dehors elle soupira un grand coup et ragea contre cet ivre mort stupide qui ne faisait que la contrarier. Elle s'adossa au mur et observa la rue silencieuse.
*Le premier qui me touche... Je lui tranche la gorge à la nuit tombée...*

Kemelvor regarda l'homme qui continuait de dire que c'était un vampire puis il soupira.
*Dans quel monde vit on...*
Il secoua doucement la tete,désapprobateur puis aida le tavernier à la mettre dehors. Il la vit puis haussa les épaules d'un air neutre.Chacun trainait où il voulait dans les rues de la capitale tant qu'il n'y avait pas mort d'homme et encore parfois c'était un meurtre si futile que personne ne s'en souciait a part un garde histoire de remplir - ou plutot de baclé- les formalités requises lors d'un évenement pareil. Le tavernier lui confia,une fois de retour à l'intérieur, qu'il n'avait pas trop confiance en cette femme.Elle lui paraissait trop mystérieuse pour être une simple innocente, inconsciente du danger des rues.Kemelvor se contenta de répondre qu'il ne jugeait personne même si son sourire l'avait marqué. Il reprit une consommation qu'il paya puis sortit dans la rue. La nuit était tombée mais l'obscurité ne le gênait pas vraiment même s'il ne voyait jamais à qui il avait à faire.La fraîcheur le surpris quelque peu puis il s'habitua, regarda le pâle clair de clair qui baignait la capital d'une lueur triste et morne.

La démone regarda passer cet homme. Elle referma de nouveau son livre, le reangea dans une des poches de son long manteau et rentra dans la taverne. Elle monta dans sa chambre et retira cape et armure, dévoilant un corps fin. Elle passa une main le long de la peau froide de son ventre et esquissa un sourire.
*Un vampire... Oui mais pas que ça...*
Elle revêtit une robe simple, de paysanne. Elle prit le soin de cacher les diverses marques qu'elle avait sur son cou. Elle se coucha sur le petit lit de paille, et ferma les yeux. Elle savait bien qu'elle ne dormirait pas. Elle ne dormait jamais, cela faisait partie de sa nature. Elle ne cherchait qu'à trouver le calme, et une certaine sérennité. Elle profitait de ces moments de solitude pour rejoindre son ancienne patrie, les enfers ou pour se lier à la magie. Elle posa une main sur son coeur et chercha une symbiose parfaite avec les courants magiques envirronants. Ses cheveux noirs étaient soulevés par un vent qui n'était pas. Sa peau était parcourue d'étincelles multicolores. Quand elle se sentit baigner en plein coeur de la magie elle se détendit complétement pour ne faire qu'une avec elle. Son corps inanimé se cambra. Au bout d'une dizaine de minutes elle reprit possession de son corps et se redressa. Elle sourit. Elle était à bout de souffle, fatiguée...

Kemelvor retourna à l'auberge vers le milieu de la nuit. Il soutint le regard suspicieux de l'aubergiste et monta à l'étage sans rien dire, n'ayant pas l'envie de chercher à changer l'image qu'était en train de se faire l'homme de lui. Il le laissa donc imaginer les choses les plus horribles, les rumeurs les plus folles et les idées les plus tordues sans même se soucier de la torture que s'infligeait l'homme,se faisant peur tout seul.Il monta les marches en silence, regardant les ombres danser à cause des petites flammes chétives des chandeliers. Il soupira en regardant l'état de l'endroit.Il posa doucement la porte de sa chambre et leva les yeux au ciel en l'entendant grinçer.Il n'en fut pas étonné pour autant vu l'aspect vetuste de l'auberge.Il se coucha sur le lit, les mains dans la nuque en regardant le plafond.
*Tout est de plus en plus sombre dans cette ville...*
Il soupira et finit par s'endormir. Le lendemain il descendit tôt et discuta un peu avec d'autres clients matinaux.

De la chambre miteuse sortit une dame totalement différente de celle qui était rentrée hier. Elle s'était habillée d'une robe longue au décolleté plongeant. Elle descendit avec précaution les marches de l'escalier de bois. Chaque pas qu'elle faisait était ponctué d'un grincement aigu. Elle commanda une boisson encore un peu plus forte que la veille. Elle sourit au tavernier quand il la servit. Elle se rassit dans le même coin, et ouvrit son livre. Elle continua sa lecture sans faire attention aux gens qui l'entouraient. Elle but d'un coup le contenu de son verre et demanda poliment à être reservie. Le tavernier vint jusqu'à elle, mais elle ne preta pas attention à lui le moins de monde. Elle finit par se lever.
"-Excusez monsieurs, connaitriez-vous un endroit où je puis acheter des chevaux ?"
Elle regarda le tavernier droit dans les yeux. Celuic-i eut un frisson nettement visible. Elle esquissa un sourire pour l'aider à parler.
"-Excusez moi, mademoiselle, mais je ne sais point..."
Le regard de Guilaad redevint hautain.
"-Tant pis..."
Elle se rassit et reprit sa lecture..

Kemelvor releva la tete et regarda le tavernier, étonné qu'il réagisse avec autant de difficultés.Il l'observa un long moment sans rien dire, perplexe d'une attitude pareil, surtout de la part d'un homme qui se devait d'avoir de la clientèle pour vivre.Il n'arrivait pas à comprendre qu'on puisse agir avec autant de peur et de méfiance des personnes qu'il n'avait jamais vu dans sa vie et qui lui payait de toute façon la chambre sans lui causer de dommage.Il la regarda en se demandant si c'était quand même la même femme que la veille mais quand il regardait la tête du tavernier il n'avait pas de doute. Sa paralysie stupide ne pouvait etre provoqué que par la même personne, ou du moins cela aurait été logique.Ils les observa tout deux puis se décida de bouger Il soupira en se levant et alla vers elle.
"- Excusez moi Madame mais à trois rues d'ici vous trouverez un marchand de chevaux..."
Il lui sourit et lui indiqua calmement le nom de la rue et l'emplacement.

Elle releva la tête interessée voyant enfin quelqun qui pouvait combler son besoin de savoir.
"-Merci beaucoup monsieur de ce renseignement... Et où puis-je trouver une armurerie et un forgeron ?"
Elle posa son regard sur lui. Elle le regarda un petit moment silencieuse.
"-Ainsi qu'une guilde de magie..."
Elle détourna son regard, fixant de nouveau le tavernier avec froid. On avait l'impression que de ce regard sombre allait sortir une lame qui transpercerait le pauve homme reclu derrière son comptoir. Elle se leva, et se mit face à Kemelvor. Elle l'observa des pieds à la tête. Elle le jaugea et le jugea en silence. Elle esquissa un sourire en attendant sa réponse.
*Ce tavernier est... trop craintif... ce n'est pas avec 3 chevaux en plus que j'aurais pu lui faire du mal... et ce n'est pas ce changement de vêtements qui peut faire peur après tout, je reviens d'un voyage en tenue de voyage, j'aborde la ville en tenue de ville...*

"- Pour le forgeron c'est à côté du marchand de chevaux,armurerie c'est dans cette rue là, juste au bout...Pour la guilde elle est à dix minutes d'une bonne marche d'ici quand on tourna a droite au bout de cette rue là..."
Kemelvor sourit,soutenant son regard sans émotions spéciales. Il n'avait pas bougé quand elle s'était levé meme s'il avait entendu le tavernier murmurer des mots qu'il n'avait pas entendu car il n'avait pas vraiment fait attention. Il restait dans l'idée où il ne jugeait personne donc il ne la craignait pas même si elle était peut paraitre parfois étrange. Il la regardait,calme et respectueux.
"- Tout est a peu près dans le même coin vous n'aurez pas à parcourir la ville de long en large..."
*C'est rare de voir se demander une armurerie par une femme mais en ces temps ci plus rien ne semble étonné personne...pas meme les meutres gratuits ou la peur semé par les rumeurs....*

Elle sourit un peu plus.
"-Merci bien..."
Elle se redressa un peu plus et le regarda dans les yeux. Elle plongea une mains dans les drapées de son vêtements, révélant durant une seconde plusieurs lames accrochées les unes à côté des autres. Elle sortit deux trois pièces et les posa sur la table à l'attention du tavernier. Elle remit sa robe correctement, secoua doucement la tête et regarda Kemelvor une dernière fois dans les yeux.
"-Excusez moi..."
Elle passa devant lui, et monta à l'étage. Elle prit toute ses affaires, et redescendit. Elle dédaigna l'aide qu'on lui proposait. Elle sortit et chargea ses affaires sur le dos de sa monture actuelle. Elle lui mit juste le filet, et le guida avec les rênes vers les différentes boutiques. Elle acheta quelques livres de sort, une épée longue d'argent, et des gantelets de métal. Elle acheta un cheval qui lui semblait assez en forme, et retourna dans la taverne. A sa ceinture elle avait attaché la lame de métal clair. La garde était doucement ciselée de motisfs fins, des arabesques fleuries et des formes arrondies. Elle se rassit sur son même siège. Son absence avait duré deux heures...

Kemelvor avait passé sa journée dans les rues à flâner, portant son regard sur tout et rien.Il regardait les boutiques, les guildes ,les marchands de chevaux, retenant l'emplacement dans la rue par rapport a ce qu'il connaissait pour pouvoir y revenir quand il en aurait besoin ou envie. Il reprit le chemin de l'auberge quand le soleil commencait a décliner sérieusement.Il regarda le ciel aux couleurs veloutées puis rentra, posant doucement la porte.Il regarda les clients dans la salle et frissonna doucement en voyant la lame puis passa devant le tavernier, silencieux. Il monta les marches en secouant doucement la tete,l'air désolé.
*Lui il ne respirera que quand elle sera partie ?Drole de personnage celui là aussi...*
Il referma doucement la porte de sa chambre derrière lui et regarda dehors, l'air absent en réflechissant.

Elle ne fit même pas attention à son passage. Elle était absorbée par son livre. ce livre était en fait l'écrit d'une thèse sur la magie. Elle regardait d'un air absent les signe astrals inscrits à l'encre rouge sur les feuilles fines. Elle connaissait cette écriture runnique parfaitement et la déchiffrer était un jeu d'enfant. Elle avait appris beaucoup de chose avec cet ouvrage, en particulier que les erreurs des mortels étaient parfois désolantes. Elle referma le livre en faisant le moins de bruit possible. Elle venait de le finir. Elle esquissa un sourire content. Elle prit dans sa sacoche l'un des livres de sort. Sa couverture rouge était gravée de signe antiques. Le livre était relié, et le papier était de haute qualitée. Elle entama la lecture. Quand la lumière déclina et que la mince lueur des bougies ne suffit plus à lire elle se leva, et monta dans sa chambre silencieuse. Elle retira sa robe, range toute ses affaires et les cacha dans un coin, sous une latte qu'elle souleva. Elle enfila une armure de cuir noire, agrémentée de pics et de pointes. Elle boucla les lanières sur ses côtes. Puis elle enfila jambière et bottes du même cuir, travaillées de la même façon. Elle mit ses gantelets de métal. A sa cuisse droite , autour de la jambière elle attacha une sorte de ceinture qui soutenait 10 lames de petites tailles, servant aussi bien de couteaus de lancer que de dague. Elle ouvrit la fenêtre, et grimpa sur le rebord d'une autre fenêtre, agilement jusqu'au toit, puis s'enfonça dans la nuit...

Kemelvor porta son attention sur le ciel, regardant les nuages qui cachaient partiellement la lune. Il soupira en se disant que le ciel couvert ,grisâtre ,qui stagnait au dessus de Blackcastle n’arrangeait pas le moral des habitants. Il se détourna de la fenêtre et alla s’asseoir sur le lit miteux dans le coin de la pièce morne. L’endroit faisait peine a voir avec les tas de poussière et les murs devenus gris/noir a cause de la saleté qui n’a jamais été retirer. Le ménage n’avait certainement pas été fait depuis la création de l’auberge et avec les voyageurs qui affluaient l’auberge n’avait aucune chance d’être plus attirante un jour.
Il se coucha sur le dos en regardant vaguement le plafond, le regard perdu dans le néant. Ses pensées divaguait sur tout et rien, sur le comportement des habitants de Blackcastle qu’il trouvait si méfiants et peu accueillants, sur le tavernier terrorisé, sur cette femme de plus en plus étrange qui faisait peur a tant de monde… .Il s’étira et bailla doucement, s’ennuyant de ne pas bouger. Rester là à penser et réfléchir ça allait bien pendant un court moment mais réfléchir seul ne mène pas à grand chose car les questions que l’on peut se poser personne ne peut y répondre. Il se releva, prit sa cape et redescendit, passant devant l’aubergiste sans lui adresser un regard. Il sortit dans la rue mais n’hésita pas sur la direction à prendre. Il marcha longuement dans les rues presque désertes.Il frissonna en voyant une ombre puis ne chercha pas plus loin, se disant qu'il devait rêver.

La maladie du vampire qui envahissait le corps de la démone se faisait de plus en plus entendre. Elle avait besoin de sang. Guilaad, debout sur un toit regardait une ruelle noire où se tenait un petit échange entre un groupe de personnes. Elle sourit largement, révelant deux canines blanches. Son regard noir était agité d'une lueur sadique. Elle sentait sa peau frémir d'envie. Elle voulait faire un carnage, pouvoir se nourir du sang de ces hommes pitoyables. Elle s'agenouilla sur le toit, attendant le moment propice pour lancer la chasse à l'homme, la torture morale autant que physique. Tel un animal à l'affut elle attendit un long moment. Quand un des hommes se détacha du groupe pour repartir vers chez lui elle se releva, et le suivit à pas discrets. Quand ils se furent assez éloignés à son goût elle sauta dans la rue, dans le dos de l'homme et se tapit dans l'ombre d'une maison. Se glissant dans son dos elle posa ses mains gelées sur la bouche de l'homme qui se débattit entre ses bras. Elle l'assoma sans bruit, puis installa le corps sur son épaule. Elle marcha dans les rues longuement, jusqu'à un quartier desert, mal famé. Elle reposa l'homme à terre, et le réveilla d'un sort. Elle le regarda dans les yeux. L'homme se releva, et se mit à courire dans la rue. Elle entama une poursuite, montant sur les toits passant d'un côté et d'autre de la rue de larges bonds. Elle sauta sur son dos un moment, et lui enfonça un couteau entre deux côtes. L'homme hurla de douleur, la regarda l'espace d'un instant puis reprit sa course acharnée dans les rues, s'arrêtant devant chaque porte cherchant à rentrer. Guilaad arriva de nouveau dans son dos, et l'arrêta en serrant sa nuque entre deux doigts. L'homme gémit, se débattant à nouveau. Guilaad le plaqua à terre, et lui cassa un bras d'un coup de pied.
"-Tais-toi humain !"
Elle griffa son visage de ses ongles, le sang coulait sur ses doigts, la peau arrachée était coincée sous ses ongles. Elle prit une lame à sa cuisse, et grava sur son homoplate une étoile satannique, comme celle qu'elle avait dans le cou. Elle tortura l'homme, profitant de ses gémissements et cris de douleurs pendant plus d'une heure. Après avoir profité pleinement de cet humain elle le mordit. Elle rentra dans la taverne tout aussi discretement qu'elle en était sortie, l'air satisfait.

L'homme qu'elle avait agressé fut retrouvé le lendemain matin, mourrant. Il était sur le mur d'une maison, à la hauteur du deuxième étage. Il était retenu par des couteaux enfoncés dans ses mains, et ses pieds. Son corps était griffé et déchiqueté. ses membres cassés. Son visage n'était même plus reconnaissable. Ses yeux arraché gisaient en pied du mur...

[HJ: C'est cool de t'énerver XD Le coup du profit de la douleur ça me rappelle Thomas =P ]

Le lendemain Kemelvor -qui avait passé la nuit hors de l'auberge- entendit un groupe de commerçant parler entre eux a voix basse d'un certain incident qui aurait eu lieu pendant la nuit qui venait de s'achever. Il ne s'arrêta pas pour demander, voyant qu'il était déjà assez apeurés et méfiants ainsi. Il retourna à la taverne et s'assit dans un coin.Quand l'aubergiste le servit il lui demanda de quoi parlait tous les habitants. L'homme le défigura comme s'il était l'auteur de tout ça puis daigna enfin à lui expliquer. Kemelvor le remercia puis regarda son verre,perdu dans ses pensées avant de relever le regard vers l'aubergiste,neutre.Il haussa les épaules, lui faisant comprendre que cet homme était peut être mort mais que personne ne pouvait rien y faire,que ça pouvait arriver.
*Ca arrive souvent de toute façon...non ? Je ne me laisse plus impressionner par tout ça...Ca ne servirait pas a grand chose à part se donner peur à soit même ! Ils ont peurs, ils sont terrifiés mais peur ou non ça peut toujours nous tomber dessus alors autant prendre ça sans rien dire et ne pas s'étonner. Ce n'est pas le premier qui meurt icic tout de même...*
Il secoua doucement la tete, pas plus étonné de ça et finit rapidement sa consommation.
*Il est mort mais c'est comme ça.C'est pas en soupsonnant le premier individu qui passe devant nous qu'on va arranger les choses !*

[Oué l'idée de le clouer au mur vient de l'oiseau cloué au sol par des tige de fer ^^ Roohh jsuis gore !! ^^]

Guilaad, de nouveau en habit féminin descendit. Sa longue robe était cette fois fendue jusqu'à la hanche dévoilant toute sa jambe. Elle posa son regard sur la salle poussièreuse.
"-Je vous ai entendu, messieurs, parler. Vous dites que cet homme est mort, mais votre regard appeuré et votre mine fuyante indique qu'il s'est passé plus qu'une simple mort... Après tout mourir cela arrive à tous..."
Elle le regarda droit dans les yeux. Elle avait fait un effort pour lever les yeux de son livre, et le regarder dans les yeux, lui qu'elle dédaignait. Le tavernier la regarda en blanchissant. Il entrouvrit les lèvres, et baissa les yeux.
"-Cet homme madame a été sauvagement assassiné, il est encore épinglé sur un mur du quartier Nord... Personne n'arrive à l'atteindre, et les habitants craignent de voire le cadavre pourrir sur leur mur..."
Guilaad le regarda paisible.
"-Vous n'avez pas pensé à faire appel à un magicien ? Il pourrait sans problème régler leur problème..."
Elle posa son livre sur le comptoire.
"-Un sort et le cadavre est descendu... Cela dit... C'est effroyable..."
Le tavernier la regardait perplexe. Le ton posé et calme de Guilaad laissait croire qu'elle se moquait de lui. Son visage n'avait pas affiché une seule émotion. Elle prit la même boisson que la veille et vida son verre. Elle remonta dans sa chambre, rangea ses livres. Elle prit sa ceinture de dague qu'elle attacha à sa cuisse sous sa robe. Elle redscendit, et sortit en direction du quartier conscerné...

*De toute façon mort torturé ou non ca rien à sa mort...*
Kemelvor les avait écouté et s'était amusé de regarder le visage figé du tavernier. Il sourit puis baissa les yeux comme si de rien n'était. Il soupira en se disant que certe l'homme était mort et c'est regrettable s'il avait une famille mais qu'on ne pouvait rien y faire malheureusement. Repousser le mal ou les gens qui faisaient ce genre de chose était impossible et cela pour toujours. Certaine personne revendiquait le bien, d'autre le mal, mais ce n'était que des notions futiles, du vide, des paroles en l'air car rien de tout cela n'existait vraiment...C'était que des êtres vivants tous différents des uns des autres qui avaient leur caractère qui leur était propre après les idées divergeaient mais rien n'était vraiment mal, c'est juste le temps qui a forgé des habitudes et à l'unanimité on avait décrété le bien et le mal, rien de plus.Du moins c'était la position qu'avait Kemelvor, sa façon de voir les choses. Il souffla doucement et regarda les hommes dans la salle.
*Chacun de nous mourra de toute façon, dans la souffrance ou non ce n'est qu'une poussière par rapport au reste....*

Guilaad aida les gens à se débarrasser du cadavre qu'elle avait elle même perché là.
*Il semblerait que les mortels aient oublié la toute puissance de la magie... Quelle pitié...*
Elle laissa le cadavre à des prêtres qui se dépechèrent de purifier pour pouvoir l'enterrer. Elle se détourna dès le moment où elle eut finit de faire ce qu'elle avait à faire. Quand les prêtres proposèrent de lui purifier les mains et les bras parce qu'elle avait touché le cadavre elle ne put refuser. Ils amenèrent de l'eau bénite qu'ils versèrent sur ses bras. L'eau la brulait. Son visage ne bougea pas, même si la douleur était forte, très forte. Quand ils eurent finit elle se leva et partit. Elle fut un moment seule dans une rue. Elle toucha ses bras, ils avaient viré au rouge comme si on les avait brûlé avec un liquide bouillant. Le froid habituel de sa peau n'était plus. Elle rentra à l'auberge peu après, rangea ses affaires et paya pour les deux nuits qu'elle avait passé en plus. Elle prépara ses chevaux et repartit dans les rues. Elle lança les chevaux au petit trot dans les rues, obligeant les passant à se bouger sur son passage. Elle arriva devant la porte, et attendit qu'on l'ouvre pour sortir...

[Hors-Jeu:J'adore poster seul c'est trop top xD Patience patience tu me diras...]

Kemelvor paya sa consommation puis monta dans sa chambre pour prendre quelques affaires avant de ressortir en ville. Il marchait d'un pas rapide, connaissant le chemin par coeur. Il ne se laissait pas distraire par les attractions de certaines boutiques où des clients discutaient bruyament comme pour attirer l'attention des gens. Il soupira, trouvant ça abusif,faisait presque pitié de voir les gens agir ainsi. Il passa sous un porche et entra dans un bâtiment sans frapper, poussant la porte d'un geste net, tranché. Il sourit en retrouvant des hommes assis à une table des une salle nue, circulaire éclairée par des flambeaux aux flammes vives -qui maintenant une douce chaleur dans la pièce par la même occasion. Il resta avec eux à discutant des faits divers mais aussi beaucoup du mort mais chacun était d'accord pour accorder que l'homme était mort et qu'on y ferait strictement rien, ce genre de chose arrivait, ca faisait partit de la vie en communauté.
Il rentra à l'auberge en fin d'après-midi l'air fatigué d'avoir passer la journée à débattre sur des sujets qui parfois lui était totalement indifférents.Certaine chose lui passait par dessus le laissant parfaitement neutre. Il re tira sa cape gelé et alla s'assoir dans un coin de la salle en écoutant les conversations autour de lui, attentifs à tout, ne cherchant même pas a cacher son occupation même s'il était discret de nautre.

Guilaad revint le lendemain matin. Quand elle entra dans la taverne un grand froid s'installa, et les conversations cessèrent. Son armure de cuir visible sous sa robe et son air fatigué laissé le tavernier surpris. Elle avait une large griffure sur la joue droite. Ses yeux étaient cernés et sa peau avait pris un teint plus pâle. Elle sortit de sa bourse l'argent pour la chambre, et prit la clée que lui tendit le tavernier. Elle monta d'un pas plutôt lourd les escaliers, et s'effondra sur son lit. Elle défit sa robe, et la regarda perplexe.
*Je ne m'attendais pas à ça...*
Les lambeaux qu'elle avait entre les mains pendaient lamentablement en direction du sol. Elle lacha les bouts de tissus, et défit les sangles et boucles de son armure. Sur sa poitrine il y avait aussi d'autre balaffres, de larges tailles. Elle soupira doucement, et ferma les yeux. Elle se concentra, et se lança un sort de regénération. Elle se releva, et regarda par la fenêtre, le regard perdu dans la brume qui occupait l'air de Blackcastle. Elle soupira doucement et ferma les yeux.

Kemelvor allait descendre dans la salle quand il l'avait croisé dans le couloir. Il avait été surpris de la revoir et encore plus en voyant son état qui était nettement moins "vivant" que la première fois.Il la salua normalmement puis descendit, un peu surpris d'avoir entendu le grand blanc qui s'était installé car ça l'avait interpelé alors qu'il était dans sa chambre de ne plus rien entendre en bas. Il regarda les clients, arreté en bas des marches.Le silence persistait puis il allait demander une consommation et alla s'assoir dans un coin pendant que le bruit reprenait doucement. Au bout d'un certain temps tout était presque redevenu normal a part les coups d'oeil fuyants qu'ils lui jetait de temps à autres. Il ne s'en soucia pas, plongé dans la lecture d'un livre. C'était en fait le registre de tous les derniers évenement, un peu comme un journal tenu par l'un des hommes avec qui il avait débattu quelques jours auparavant.L'écriture fine et penchée donnait l'impression d'un soin particulier à tout relater mais la raison de ce geste en restait inconnu sauf a l'auteur des textes.
*C'est bien ce que je pensais: il y a eu des morts avant alors je ne vois pas pourquoi il nous font toute une histoire pour celui ci....Ce n'est pas le premier d'une longue liste mais loin d'être le dernier par la meme occasion...Disons qu'en faite c'est parfaitement normal quand on se fit a tout ça !*

[HJ :A ça près et on avait le droit a un départ en live...soyez sage ! **sage sage sage... plus sage** Bon c'était plus fort que moi mais tu m'as pas aidé non plus xDPour précision : il pense ce que t'as dit mais je vais pas le marquer sinon ça va pas le faire ^^']

Elle se redressa, et alla fermer la porte à clée. Elle s'assit sur le lit en attendant que sa regénération passe. Elle sentait la peau se refermer peu à peu, ce qui était très désagréable. Elle frissona légérement et tira le drap à elle. Elle ferma les yeux et se coucha. Elle ne se releva que quelque heures plus tard. Elle prit un livre dans ses affaires, et le lut assise sur son lit. Quand ses blessures furent toutes entièrement résorbées elle se rhabilla, et mit sa longue cape sur son dos. Elle rabattit la capuche, et descendit dans la rue, passant dans la salle en créant un nouveau silence. Elle retourna à l'armurerie et fit réparer son cuir clouté. Elle attendit devant la forge jusqu'à ce que ce soit finit. Elle reprit son amure, et se balada dans les rues jusqu'à la tombée de la nuit. Elle rentra à la taverne. Elle prit une boisson forte et resta toute la nuit dans la salle. Elle regardait le feu, le regard perdu. Elle semblait réfléchir intensement. Elle finit par se lever, et quitter la pièce retournant dans sa chambre pour passer le reste de sa nuit au calme, les yeux fermés, couchée sur le lit. Au petit matin elle fit un tour de la ville et rentra pour manger un peu à la taverne..

Kemelvor avait passé la matinée à la taverne, tapis dans son coin à observer les autres clients présents dans la salle qui discutaient sans lui prêter aucune attention. Il regarda le fond de son verre, absent l'espace de quelques instants puis il releva le regard, regardant de nouveau la salle. Il soupira doucement, regarda l'aubergiste puis la regarda,croisant parfois son regard. Il tourna la tete vers les deux hommes assis prés de lui. Il parlait à voix basse ce qui l'intriguait.
"- L'homme est mort de façon trop étrange...c'est forcément un vampire qui a la connaissance de la magie....
- Comme l'autre qui installe des blancs ?
-Justement....je pensais à elle...."
Kemelvor grimaça et détourna la tête, trouvant ça stupide de leur part d'accuser sans preuves réelles. Ce n'est pas parce qu'une personne est un peu différentes et qu'elle a connaissance de la magie qu'on doit la montrer du doigt et l'accuser a tort et a travers comme venaient de le faire ces deux hommes car dans le fond on savait juste que l'homme était mort dans la souffrance et qu'il avait une étoile satanique sur l'omoplate.Ceci dit ça ne prouvait pas grand chose. Il arrêta de les écouter et reporta son regard sur elle, se disant qu'il n'y avait pas de quoi.